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Affichage des articles du janvier, 2019

L’espace Afrocongolais met-il notre raison à l’épreuve ?

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L’espace Afrocongolais met-il notre raison à l’épreuve ? [1] Par Christian MUKADI 1.  Les théories sociopolitiques classiques semblent être en mal de prendre en charge la crise qui se vit dans l’espace afrocongolais. En réfléchissant sur la situation sociopolitique en Afrique, en général, et au Congo-Kinshasa, en particulier, l’on a l’impression que les théories sociopolitiques (justice, liberté, démocratie, droit, développement, etc.) héritées de canaux eurocentriques, semblent être en mal de s’entrainer dans le train-train de la quotidienneté afrocongolaise. En ce sens, l’espace afrocongolais semble être en crise paradigmatique. Cette difficulté d’une théorisation pertinente de ce qui se passe sur notre espace de vie peut être attribuée à deux attitudes qu’adoptent plus d’un scholar Afrocongolais.  2.  D’un côté, l’erreur de penser la situation sociopolitique afrocongolaise à la lumière des canaux eurocentriques. Plusieurs auteurs Afrocongolais prennent le modèle occi

La vocation de l’universel

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La  vocation de l’universel 1. De la responsabilité que j’ai envers mon prochain, E. Levinas disait ceci :  q uoiqu’il advienne, je suis responsable de la responsabilité de l'autre ( Autrement qu’être ou Au-delà de l’essence ).  Par cette phrase, ce philosophe Français voulait nous rappeler que par le fait d’ être  — humain, nous sommes responsables de l’ Autre  ; jusqu’au point où cet  Autre  nous prend en otage ; c’est-à-dire fait de nous son gardien.  2. Ainsi, notre vocation la plus profonde consiste à être responsable de l’ Autre  tel qu’il m’apparaît. Et chaque fois que nous rencontrons l’ Autre , la  nudité  de son visage nous rappelle notre vocation : être  otage  de l’ Autre . Par nudité, Levinas entend la manière dont l’autre m’apparait dans son vécu quotidien : dans sa misère, sa famine, sa soif ; dans sa fragilité ; dans ce qu’il subit comme persécution, comme discrimination, comme injustices. En rencontrant l’ Autre  dans sa nudité, son visage me parle ; il